La commissaire européenne aux services financiers et à l'Union des marchés de capitaux, Maria Luís Albuquerque, a annoncé des plans pour commencer la mise en œuvre de son programme de réforme du marché d'ici 2027.
Ce programme fait partie d'un objectif plus large que l'Union s'est fixé pour élargir son Union des marchés de capitaux (UMC) et débloquer des financements privés pour l'économie du bloc. Luís Albuquerque a déclaré mardi que l'Union devrait agir rapidement pour discuter et approuver le programme aussi vite que possible.
Elle a affirmé que ce programme marque un changement significatif dans la trajectoire de l'Union, offrant de meilleures opportunités de création de richesse pour les citoyens et débloquant de meilleurs financements pour les priorités de la région. Elle a également souligné que l'intégration du marché n'est pas une question technique, mais plutôt un impératif politique pour la pertinence mondiale et la prospérité de l'Europe.
La Commission européenne a publié le programme de réforme du marché le 4 décembre pour répondre à divers défis qui limitent la croissance économique de l'UE. Ces défis comprennent la gestion intra-groupe, la supervision, le système consolidé de publication et la tokenisation. Ces nouvelles réformes visent à résoudre ces défis en ouvrant la législation pour la gestion d'actifs et les services financiers dans tous les États membres. Luís Albuquerque a déclaré que l'Europe a subi une fragmentation notable, qui a freiné son économie pendant longtemps.
Une publication officielle de la Commission européenne datée du 4 décembre a détaillé que les marchés financiers de l'UE restent petits et manquent de compétitivité à l'échelle mondiale. Ce défi fait que l'Union passe à côté d'économies d'échelle potentielles et de gains d'efficacité. Le communiqué de presse a fait référence à une recherche de 2024 qui a révélé que la capitalisation boursière des bourses s'élevait à 73% du PIB de l'UE. Ces chiffres sont inférieurs à ceux des États-Unis, dont les bourses représentent 270% de son PIB.
Le rapport a également souligné que les institutions financières de l'Union européenne font face à des défis importants en raison des différentes réglementations entre les États membres lors de l'exécution d'opérations transfrontalières. Ce défi réglementaire empêche les citoyens et les entreprises d'accéder aux opportunités à l'intérieur et à l'extérieur de l'Union européenne. Les nouvelles réglementations visent à rationaliser le cadre réglementaire et de supervision de l'UE, améliorant ainsi sa compétitivité à l'échelle mondiale.
La proposition est arrivée juste après son annonce dans la stratégie SIU, il y a environ neuf mois. Les nouvelles réglementations élimineront les barrières dans le trading, le post-trading et la gestion d'actifs, permettant aux participants du marché d'opérer sans problème dans tous les États membres.
Le programme vise également à défaire les barrières réglementaires qui inhibent l'innovation entre les États membres en relation avec la technologie blockchain. Le cadre adaptera ses réglementations pour soutenir davantage l'industrie et ses technologies sous-jacentes.
Le programme propose de modifier le Règlement pilote sur la technologie des registres distribués (DLTPR) pour assouplir ses limites, augmenter la flexibilité et fournir une clarté juridique. La réforme s'inspire de la loi américaine Generating Innovative New Solutions for Utilizing Stablecoins (GENIUS) et de la loi Digital Asset Market CLARITY, visant à apporter de la clarté sur les actifs numériques.
L'année dernière, l'UE a introduit un nouveau régime de supervision nationale pour les fournisseurs de services de crypto-actifs dans le cadre de son plan d'intégration du marché. Selon cette disposition, les entreprises de crypto et les opérateurs de marché paneuropéens tomberaient également sous la compétence de l'ESMA, qui est une nouvelle catégorie d'entreprises de trading souhaitant utiliser une autorisation unique pour opérer dans toute l'UE.
Ces réformes font suite à l'avertissement du PDG de J.P. Morgan, Jamie Dimon, selon lequel la faiblesse économique de l'UE pose un risque significatif pour la stabilité économique des États-Unis. Cryptopolitan a rapporté le 7 décembre que le PDG a exprimé des inquiétudes concernant l'approche de l'Europe, déclarant qu'elle dissuade les entreprises et limite les investissements dans la région. Malgré les critiques, le dirigeant a également noté que l'Union a mis en œuvre des mesures de sécurité considérables pour sauver son économie de l'effondrement.
Les responsables de l'UE ont créé un environnement propice pour que les entités réglementées se lancent dans la technologie blockchain. Des géants bancaires européens réglementés se sont récemment associés pour introduire un stablecoin indexé sur l'euro début décembre, selon un rapport de Cryptopolitan. Ces banques comprennent ING, UniCredit, CaixaBank, Danske Bank et KCB.
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